Le mashrabiya, une vue agréable des vitraux ancestraux

Nermine Khatab Vendredi 05 Février 2021-20:40:29 Chronique et Analyse
Le mashrabiya, une vue agréable des vitraux ancestraux
Le mashrabiya, une vue agréable des vitraux ancestraux

Ah l’été ! La plus belle saison de l’année comme beaucoup diront ! Cependant, même pour les plus grands fans de cette période, la plus chaude de l’année, durant ces longues journées ensoleillées, il est difficile de ne pas chercher un peu d’ombre.   

Les volets, les rideaux peuvent très bien nous donner un peu de fraîcheur mais dans ce cas le lien avec l’extérieur, la nature est considérablement réduit. Alors comment vous protéger du soleil tout en gardant une vue agréable ? La meilleure solution : penser au mashrabiya !  

Le moucharabieh est un élément essentiel de l’architecture orientale qui possède de nombreux avantages. Souvent réalisé en bois, il s’agit d’un claustra ajouré, selon des formes géométriques simples ou des motifs plus complexes, découpés dans la matière. En projetant une ombre dans votre pièce, celui-ci crée des courants d’air et rend ainsi plus agréable à vivre une pièce de votre quotidien.  

Il peut être utilisé comme fenêtre, porte ou séparation de pièces. Si vous souhaitez poser des fenêtres ou autres ouvertures originales de type claustra, ou si vous pensez agrémenter votre espace de cloisons dans l’état d’esprit du style oriental, alors vous êtes au bon endroit.  

Ces fenêtres vous permettent de laisser la lumière passer tout en donnant une touche déco à votre nouvel intérieur. Vous aurez le loisir de choisir le motif en fonction de votre style d’intérieur, et si vous le souhaitez, vous aurez aussi l’occasion de créer votre propre motif. La fenêtre type moucharabieh oriental est une solution idéale lorsqu’il s’agit de laisser passer la lumière sur notre mezzanine ou dans notre salle de bain car elle réduit considérablement le risque d’obscurcir encore plus les lieux peu lumineux. De plus, l’aspect bois va ajouter à votre pièce un caractère particulier, chaleureux et naturel. Le motif de style oriental peut-être plus ou moins ajouré car la densité des formes géométriques qui la composent est facilement ajustable. En bois peint il sera en harmonie avec les couleurs de votre pièce ; vernis il fera ressortir la teinte naturelle du bois.  

Le moucharabieh est un dispositif de ventilation naturelle fréquemment utilisé dans l'architecture traditionnelle des pays arabes.
La réduction de la surface produite par le maillage du moucharabieh accélère le passage du vent. Celui-ci est mis en contact avec des surfaces humides, bassins ou plats remplis d'eau qui diffusent leur fraîcheur à l'intérieur de la maison.    

Un mashrabiya, élément de l’architecture arabe traditionnelle, est un type de fenêtre en saillie entourée de treillis en bois sculpté situé au deuxième étage d'un bâtiment ou plus haut, souvent bordé de vitraux. La première preuve du masharabiya dans sa forme actuelle remonte à la période abbasside lors de laquelle il s'est largement diffusé et a été utilisée dans les palais et bâtiments publics. Mais, le mashrabiya a atteint son apogée à l'époque ottomane et s'est propagé en particulier en Egypte, au Hedjaz, en Irak et au Yémen. 

En Egypte, les mashrabiyas se sont multipliés jusqu'au début du siècle passé et avaient un aspect social qui correspondait à la belle époque d'alors. Mais ils ont progressivement disparu pour céder la place à l'architecture moderne.  

Mashrabiya signifie généralement boire ou absorber. Le nom est dérivé du mot arabe « Machroub », boisson. Dans le passé, c’était un espace proéminent avec un trou de fente où le petit tracteur de l’eau a été placé pour refroidir les lieux par l’évaporation provoquée par le mouvement de l’air à travers l'ouverture. 

Bien que ce genre d'art ait commencé à disparaître au début du siècle passé, il existe encore des artisans habiles à Khan El-Khalili au Caire, qui ont hérité et conservé ce métier artistique. 

Les toits de mashrabiyas sont généralement construits en utilisant des poutres en bois ou en acier avec des zones remplies de briques dans un style semi-voûte. Ces poutres sont étendues sur la rue, agrandissant l’empreinte de l’étage supérieur, lit-on sur une page touristique sur Facebook.  

  

Le moucharabieh est souvent présent dans les palais à côté des portes dérobées menant dans des antichambres. Issu de l'architecture islamique, il sert essentiellement à dérober les femmes aux regards. Constitué généralement de petits éléments en bois tournés et assemblés selon un plan géométrique, souvent complexe, le moucharabieh forme un grillage serré dont sont garnis les fenêtres, loggias et balcons, appelés alors ainsi par synecdoque. Cette technique qui est également utilisée pour la fabrication des meubles, est également appelée ainsi.   

La jalousie désigne un système de volets orientables permettant aux personnes situées à l'intérieur de la maison d'observer presque sans être vu.   

Cette forme particulière de sculptures sur bois était répandue dès le XIIIe siècle sous le règne du sultan mamelouk Kalaoun.   

Ces fenêtres sont caractéristiques de l'architecture cairote des XVIIe et XVIIIe siècles. L'usage et la typologie architecturale varient : les fenêtres à jalousie sont situées au niveau du plafond, sous les voûtes des coupoles. Elles permettent de nimber les façades intérieures d'une douce luminosité provenant du plafond, et éclairant les stucs de couleur bleue et rouge principalement. Les jalousies des palais nasrides sont des fenêtres recouvertes de décorations et de vitraux de couleur, qui ne laissent filtrer à l'intérieur qu'une douce de lumière tamisée, ne donnant qu'un éclairage minimal suffisant aux salles. Elles sont situées dans les parties hautes des salles, sous les coupoles, et éclairent de manière horizontale. Les ancillaires de l'Alhambra maintenaient les portes fermées pour se préserver de la chaleur extérieure, aussi l'éclairage des salles peintes, par la lumière modifiée des vitraux, donnait-il un effet de clair-obscur accentué radicalement différent de l'apparence actuelle ; ceci d'autant plus que la couleur des stucs de façade et de plafond est perdue.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

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